A l’horizon l’aube s’est levée

Dans le lointain dieux et marées t’ont enlevé.

Brise qui se brise sur un port,

Au creux de la mer grise tu dors.

 

Triste le cœur, paisible l’âme,

Echo sourd des voix qui brament

Dans la nuit

C’est la plainte du temps qui fuit.

 

Le jour pâle peu à peu s’enhardit.

D’une date fatale en triomphe resplendit.

Froid le corps, vif l’esprit,

Du brouillard ta lumière a grandi.

 

                       Seul, et pas seul,

                  Cœur aimant, laisse-toi aimer...

 

Ce long regard fatigué de temps de veilles

Contemple des dimensions éternelles.

Doucement dors de ton lourd sommeil

Immensité tranquille de ces vagues prunelles...

 

Retour à la mer, mère que nul ne remplace

Ce petit vent remporte ton souffle las

Sur la grève

Flots innocents d’une digne trêve.

 

J’entends les échos d’un autre monde,

Petits rires étouffés par l’onde,

Discrète présence d’un être protégé

Par l’ombre de Dieu…

 

A mon grand-père, dans ce rêve et la réalité vivra toujours un feu grâce à ce que nous sommes.

Marie-Ange Quinot